Un des archétypes est l’INNOCENT. Présentation.
Nous avons en nous un ensemble de vérités, réalités et croyances qui nous construisent. Nous avons élaboré ces représentations mentales pour nous guider le long du chemin de nos vies à travers les personnes et les évènements que nous traversons. L’ensemble des figures représentatives de l’autorité pendant notre enfance (jusque environ 7 ans), nous ont permis de mettre des limites et des explications selon notre pensée grecque : la recherche de la vérité, le bien vs le mal.
Afin de pouvoir répondre à cette question “fil rouge” de ce qui est bien et mal, pour moi et pour les autres, nous avons besoin de repères, notamment moraux. Ce sont les archétypes.
Ils sont ombres et lumières. Dans leurs ombres ils sont ce qui nous “empêchent de” et nous freinent dans nos démarches, nos peurs. Dans la lumière, se sont nos forces, nos capacités, notre courage, nos vertus.
Souvenez-vous que le Dragon est notre problème, notre difficulté à surmonter, notre peur la plus fantasmée (exagérée). La présentation des archétypes se fait toujours par rapport au Dragon.
L’innocent ne sait pas que le dragon existe, autrement dit, il ne voit même pas qu’il y a un problème dans la façon dont il aborde les évènements et comment il y réagit.
L’énergie de l’Innocent est une énergie de l’enfance, c’est agir et réagir sans calcul, sans intention formelle, sans vision ni compréhension de l’impact de notre action sur notre vie.
Dans le voyage du héros, notre Innocent est celui qui n’a peur de rien, c’est sa lumière, il est préparé à être héroïque par sa naïveté courageuse.
Dans son ombre, il attend des autres qu’ils soient au service de son propre désir de vie, de ses satisfactions, il n’a donc pas la capacité de se remettre en question.
Un autre archétype est L’Orphelin. Présentation.
Que se passe-t-il quand nous sommes orphelins ? Nous nous demandons d’où nous venons, quelles sont nos racines, quelle est notre histoire ? Ces questions nous rendent sensible, fragile, et cette fragilité nous amène à un besoin maladif de sécurité.
Ce n’est pas vivable d’avoir sans cesse besoin de sécurité, le monde est synonyme d’insécurité constante. Comment faire ? L’orphelin devient alors un idéaliste, il croit en son pouvoir de créer son chemin, son rêve américain en quelque sorte.
Bien entendu il n’est pas facile d’être orphelin, c’est pourquoi dans notre symbolique, l’orphelin représente celui qui se sent la victime d’un milieu hostile. Il a recours aux aides extérieures (addictions) afin de se sentir libre de sa propre condition.
L’orphelin a besoin d’aide pour se sentir fort, il est constamment à la recherche d’un autre bienveillant, qui sera son supérieur ou son mentor, il l’aidera à accepter la réalité de la vie : ses difficultés, la souffrance, la douleur.
- Le rêve de l’orphelin : retrouver l’innocence
- La recherche de l’orphelin : la force de combattre
- La fuite de l’orphelin : la dure réalité de l’existence
- La peur de l’orphelin : être manipulé, exploité
Découvrir l’orphelin qui est en nous n’est pas un moment facile, mais parfois nécessaire pour avancer sur son propre chemin.
Un autre archétype est L’Orphelin. Présentation.
Il est certain que découvrir les archétypes n’est pas un moment d’une douce folie et d’une joie démesurée. Non. Chacun est un pan de notre architecture comportementale, de personnalité. Nous avons tous une part d’ombre et de lumière, tels les jedis.Ce sont les archétypes qui nous dessinent, ils sont nos figures d’autorité, nos premières blessures émotionnelles et psychiques.
L’innocent correspond à notre petit enfant intérieur, celui que nous avons développé jusqu’à environ 3 ans, sans filtre.
L’orphelin est le stade suivant, période à laquelle nous devons nous confronter à la non possibilité que nos désirs soient satisfaits.
Rencontrons maintenant le martyre.
Le martyre, qui porte très bien son nom, à un vrai sens du sacrifice. Quand il travaille, il apprécie que ce travail soit rude, difficile, dur. Il se met au service des autres. Son ombre c’est de fuir par le labeur et le sacrifice sa peur d’être dénoncé comme égoïste. C’est pourquoi il cherche sans cesse à se rendre utile pour les autres, à son propre détriment.
Dans sa lumière, le martyre prend soin des autres, sans aucune peur ni attentes.
Le martyre souffre, en silence, il ne peut tolérer l’idée de blesser un autre que lui.
Il prend ses peines et les transforme en énergie qu’il déploie pour les autres.
Accueillir sa faiblesse est l’un des travails des plus compliqué en coaching. Il est plus aisé de se plaire en innocent, orphelin ou martyre que d’accueillir sa faiblesse en amie, et nous accepter tel que nous sommes.
C’est pourquoi l’archétype du Guerrier combat la faiblesse et tout ce qui n’est pas comme il aimerait que ce soit, pour lui.
Il cherche à transformer ce qui est extérieur à lui pour se sentir intégré à son environnement. Le combat est sans fin.
Le guerrier s’impose une forte discipline, des principes, des dogmes, auxquels il se plie et qu’il impose aussi aux autres, entourage personnel ou professionnel. Il ne supporte pas la faiblesse. Il finit par se bercer d’illusion que la sienne n’existe pas et ne tolère pas la faiblesse chez les autres.
Le guerrier étouffe ses émotions, réprime ses sentiments, il est fort et ambitieux. Son but ultime et de tuer la peur qui pourrait s’emparer de lui. Pour lui l’obstacle doit être détruit.
Il est manipulateur pour arriver à ses fins et être entouré de personnes correspondant à ses exigences.
Quand le guerrier est apaisé, qu’il accepte enfin de déposer les armes, il peut alors prendre une vraie puissance intérieure et mettre sa force aux services des autres et de son âme.
Il accepte l’idée qu’être fort c’est d’abord avoir des faiblesses et avoir le courage de l’admettre, vivre avec et la transformer en quelque chose de meilleur.
En analyse transactionnelle on appelle ce phénomène le RETRAIT.
Le retrait est un besoin dans le cadre de la structuration du temps et notre relation aux autres.
Nous avons le besoin de passer du temps seul avec nous-même. L’émergence de doute, de réflexion, de temps de pause est nécessaire à notre équilibre.
Le vagabond a besoin d’être seul pour partir à l’aventure intérieure en dehors de tout conformisme. Attention que le vagabond peut avoir une certaine tendance à fuir la réalité. Il aime être seul, cherche à travailler seul, à assumer ses émotions. Le vagabond est prêt à sacrifier de l’argent pour conserver son indépendance. La peur du vagabond est de rentrer dans des cases qui ne lui conviennent pas, en étant ainsi, il se rend dépendant de l’avis et de la vie des autres, les fuit sans affronter et vivre par lui même, alors que sa vocation est de trouver une forme de résilience d’être soi, de penser par lui-même sans se comparer ou à chercher son unicité. Le vagabond a besoin d’être seul pour penser et se trouver mais a peur de la solitude.
Un des archétypes est l’INNOCENT. Présentation.
Le magicien est à la recherche de la beauté, de l’alignement, une sorte de synchronicité entre ce qui lui arrive et sa connexion à l’univers. En résumé, il recherche l’harmonie.
Cette harmonie ressemble à de la magie quand elle nous semble être acquise.
Le magicien est plus proche d’une pensée asiatique allant vers “je fais partie d’un tout plus grand que moi”, que de notre pensée grecque “qui a raison et qui a tort ?”.
Il ne veut que du beau et du bon pour lui, sa quête d’harmonie le mène a accepter sans contester ce qui lui arrive et à l’intégrer comme une leçon de vie.
L’aspect négatif du magicien, et qu’il peut être prêt à mettre de côté tout ce qui ne correspondrait pas à son besoin d’harmonie. Ce qui est laid, dérangeant sera occulté de sa vision afin de ne pas déranger son alignement intérieur.
Nouveau confinement, nouvelles contraintes, privation de liberté, n’avons-nous pas besoin de notre part de magicien pour “oublier” un instant que nous vivons une période incertaine inspirant le doute et la méfiance ?
Pour clore le thème je vous propose d’envisager l’évolution des archétypes selon si nous sommes une femme ou un homme. Pour cela, les travaux de Carol Pearson sont très intéressants. Elle nous explique que l’homme et la femme ne chemine pas de la même façon tout au long de sa vie, le voyage à travers les archétypes est donc sensiblement différent.
Le modèle du développement masculin consiste à passer directement du stade Orphelin à celui de Guerrier et souvent d’y rester. Souvent vers 45 ans, l’homme remettra en question sa vie et par cela son identité. Il développera alors une attitude différente à la sollicitude et l’engagement.
Son évolution habituelle ressemble a celle-ci: Orphelin => Guerrier => Vagabond => Martyr => Magicien
Le modèle de développement féminin consiste à passer du stade de l’Orphelin à celui du Martyr ou elle peut y rester jusqu’à la fin de ses jours, si rien ne la pousse à avancer. Que c’est triste !!
Mais si elle a enfanté, aux départs du nid des enfants ou si elle perd la relation avec le conjoint, elle sera face à une problématique d’estime de soi, de libération, d’identité, d’affirmation de soi. Sa progression est souvent la suivante : Orphelin => Martyr => Vagabond => Guerrier => Magicien
J’espère vous avoir éclairé et que vous avez pris du plaisir à lire ces articles. Je reste à votre écoute si vous avez soulevé une question et que vous souhaitez la partager avec un coach.